dimanche 21 août 2016

Seat Leon Cupra 290

La Leon Cupra gagne encore dix chevaux, histoire pour cette traction surdouée d'enfoncer un peu plus le clou.
Ill a Seat Leon Cupra répond à une philosophie très différente de celle des références que sont la Honda Civic Type R et la dernière Ford Focus RS. L'Espagnole Joue les sleepers de la route, laissant ses concurrentes parader fièrement avec leurs gros boucliers saillants. Elle se révèle seulement lors des confrontations, en surprenant tous les observateurs une fois le chronomètre sorti. La très radicale Renault Mégane R.S. Trophy-Ft et son record sur la Nordschleife annoncé en grande pompe ? Équipée du pack Sub8, la Seat l'a battue dans chacun de nos duels sur circuit.

La Ci* Type R et son temps officiel stratosphérique sur l'enfer vert ? L'Espagnole l'humilie systématiquement sur la piste. Et je serais prêt à parier qu'une Audi R53, une Mercedes A45 AMG ou même une Focus RS ne pourraient pas résister non plus à cette discrète surdouée sur un circuit classique. Personne ne l'avait vue venir, cette gentille Seat disponible en 3 ou 5 portes et même en break. Mais aujourd'hui, qui se risquerait à mettre en doute ses capacités réelles? Pour 2016, l'Ibérique gagne dix chevaux grâce à une simple modification de la cartographie, qui étend également la plage du couple maxi (toujours à 350 Nm en pointe).

Elle utilise le même bloc que la nouvelle Golf GTI Clubsport, qui développe elle aussi 290 ch en puissance maximale. Mais cette dernière utilise un turbocompresseur spécifique, équipé d'une fonction "overboost" pour une sombre histoire de réduction de la consommation. Le 4 cylindres EA888 de la Seat se retrouve par ailleurs sous le capot des Golf R, Audi 53, et autre Audi TT-S dans une forme identique, au chiffre de puissance près. Par rapport à l'ancienne version, Seat annonce 2 dixièmes de mieux sur le 0 à 100 km/h comme seul gain en performances. Au volant, difficile en effet de constater une différence avec la Cupra 280 en ligne droite: elle vous catapulte toujours comme une machine de plus de 300 ch. le n'ai même pas prêté attention à la sonorité moteur retravaillée dans l'habitacle, trop concentré à tenir la cadence Imprimée par rauto sur la route fermée de notre essai. Car oui, cet engin réclame un maximum de concentration en pleine attaque. Ce n'est pas son comportement qui l'exige. avec une neutralité de caractère très simple à appréhender et un train arrière capable de bouger sur commande, à l'inscription comme au lever de pied.

 Ni le train avant, littéralement soudé au sol avec les Pilot Sport Cup 2. Ni la direction qui, malgré l'abondance de couple et l'absence d'un véritable différentiel à glissement limité, permet de tracter l'auto avec beaucoup de précision en sortie d'épingle. Ni même le freinage, d'une force et d'une endurance impressionnantes avec les gros disques Brembo (370 mm à ravant) du kit Sub8 à 2170 euros. La seule véritable difficulté, c'est le rythme en lui-même jeux de voiture gratuit Quasiment invincible sur route sinueuse, la Leon vous fait transpirer en quelques kilomètres. Au passage, les baquets trop peu enveloppants ne suffisent pas à encaisser le grip latéral phénoménal généré par les pneus "option". À défaut d'une musculature raisonnablement développée, vous fatiguerez beaucoup plus vite qu'elle en conduite extrême. Certes, il manque encore la pureté de sensations d'une Mégane R.S. Trophy ou la transmission magique de la dernière Focus RS. Mais à moins de 34 000 euros (ou 36000 euros avec le pack Sub8 tout à fait dispensable), cette compacte polyvalente très bien équipée leur collera une rouste mémorable sur circuit pour "pas cher". Qui prend les paris ? O Cédric Pinatel